Chapitre 1 : Le Marché des Illusions
Dans la cité flamboyante de Nyxopolis, où le cuivre et l'acier dansent à l'unisson sous les nuages fumants, une jeune illusionniste nommée Maëlys naviguait dans les allées animées du marché des inventions. Son esprit éclatant, toujours en quête de nouveauté, se laissait emporter par les mille et une merveilles étalées sur les étals – des montres à ressort, des lampes à éclats de prismes et des souffleries de bulles parfumées.
Ce matin-là, comme une coquille oubliée échouée sur la plage d'un océan brassé par les engrenages, elle aperçut un ancien artefact brisé. Ses contours irréguliers étaient habillés de gravures cryptiques effleurées par le temps. Balbutiant dans un murmure électronique à peine audible, l'objet évoquait une curiosité irrésistible.
"Hmm, tu sembles avoir une histoire à raconter... et moi, j'adore les histoires!" déclara Maëlys, son regard s'illuminant de malice.
S'installant à son atelier, elle rassembla quelques outils tels que vis, boulons et une touche de poussière de rêve – l'ingrédient secret de toute illusionniste – pour donner vie à son projet. À chaque coup de tournevis, une note tintait, harmonieuse comme une chanson oubliée, tandis qu'un singe perché sur un arbre voisin l'observait de ses yeux pétillants. Ce petit farceur, Nimbus, était renommé pour ses pitreries audacieuses au cœur de Nyxopolis.
Alors que Maëlys s'activait, Nimbus fit un bond spectaculaire qui ferait rougir un acrobate. Dans une joyeuse cacophonie de rires charlus et de mouvements frénétiques, il sauta sur le banc de travail, attrapa l'artefact entre ses petites mains agiles et s'élança sur les toits, tels un dernier exemplaire du volubile cleptomime.
"Hé, rends-moi ça, petite fripouille!" s'exclama Maëlys, amusée malgré tout par les frasques du singe.
Sans se démonter, elle ferma les yeux et concentra son énergie, un nuage dense d'illusions se déployant autour d'elle. En un clin d'œil, une parade de miroirs embellit les toits, déconcertant Nimbus qui se contemplait sous cent angles déformés.
Le petit brigand, pris à son propre jeu, finit par relâcher l'artefact, qui tomba avec grâce dans les mains tendues de Maëlys. Triomphalement, elle souffla sur l'appareil qui, comme par magie, émit un léger bourdonnement satisfait.
"Tu es malin, Nimbus, je dois te l'accorder!" dit Maëlys en tapotant amicalement la tête du singe, lequel roucoula de contentement.
De retour à son atelier, Maëlys scruta l'artefact où des symboles mystérieux luisaient, envoûtants et indéchiffrables. Son esprit d'aventure fut piqué à vif; elle n'en dormira plus la nuit que cela ne soit résolu.
"Qu'en penses-tu, Nimbus ? Prêt à m'aider à percer ce mystère ?" proposa-t-elle, une étincelle d'excitation dans la voix. Nimbus hocha de la tête, partant à l'assaut de l'énigme, armé de son charisme farceur.
Maëlys et Nimbus, désormais alliés, embarquèrent donc pour un périple épique, où aux vapeurs mécaniques de leur cité répondrait l'écho frémissant d'un message ancien et oublié. Une affaire peu commune s'annonçait, celle de décrypter le savant langage d'une ère révolue. Et tandis que les ombres des grandes roues du marché frétillaient sous le crépuscule, la jeune illusionniste se promit de découvrir ce que ce vestige du passé aurait à révéler... avec Nimbus en première ligne, bien entendu.