
Chapitre 2 : La Sagesse de la Reine
Arthur et Brennus continuaient leur périple à travers les chemins sinueux menant à la sinistre Forteresse de Fer. Leurs esprits étaient animés d'une détermination infaillible, nourrie par leur amitié et l'urgence de leur mission. Soudain, un cortège royal interrompit leur progression. C'était la Reine Galatea, sa présence majestueuse illuminant les ombres menaçantes de la forteresse en ruines.
La Reine, bien que marquée par l'inquiétude pour sa fille, arborait un calme empreint de sagesse. Ses yeux posèrent sur Arthur un regard empreint de reconnaissance.
"Arthur," commença-t-elle d'une voix douce mais assurée, "je me dois de partager avec toi l'histoire méconnue de cette forteresse où aujourd'hui opère notre ennemi."
Elle raconta alors une histoire ancienne, celle d'une époque où la Forteresse de Fer était un lieu de paix et de lumière, un centre de création et de génie ardemment protégé par ses habitants. Mais la splendeur de ses murs avait été ternie par une illusion malveillante, plongée dans l'obscurité par les mains de Kirin, un samouraï autrefois juste, maintenant aveuglé par un pouvoir corrompant.
La Reine tira de sa robe une épée à la lame d'un éclat exceptionnel, forgée disait-elle "dans le feu de la vérité". Elle la présenta à Arthur avec gravité : "Cette épée, forgée par les anciens forgerons de notre royaume, est dotée d'une puissance capable de dissiper les illusions de Kirin. Elle peut révéler la véritable nature de ce qui se cache derrière les murs de pierre."
Arthur, saisi par cet artefact emprunt de vérité, la prit avec un profond respect. "Je suis honoré, Votre Majesté. Je ferai honneur à votre confiance," répondit-il avec dévouement.
Brennus, de sa voix sage, ajouta avec une note de mystère : "Il y a longtemps, des héros de légende parcouraient ces terres, affrontant l'ombre par leur courage. Nous allons invoquer cette même détermination aujourd'hui pour vaincre Kirin et libérer votre fille."
Armés de l'épée enchantée et soutenus par les récits de légendes passées, Arthur et Brennus poursuivirent leur route jusqu'à ce qu'ils atteignent les portes délabrées de la forteresse. L'entrée de la forteresse, maintenant une empreinte gravée par le temps et les batailles, se dressait telle une sentinelle silencieuse.
Alors qu’ils pénétraient plus loin dans le royaume de l’obscurité, les labyrinthes de la forteresse se révèlent. Les murs étaient faits d'acier vieilli par de longues années de solitude, résonnant des échos d'un passé révolu. Chaque couloir portait le poids des espoirs perdus et des promesses non tenues.
Sous le guidage de l’épée enchantée, Arthur et Brennus déjouèrent les pièges invisibles et les embuscades, sachant que chaque pas les rapprochait de la salle du trône où Kirin, assis dans son entêtement, attendait. Les récits de Brennus, retentissantes des batailles d'autrefois, servaient comme un phare dans la mer tumultueuse des doutes.
Ce n’est qu'ensemble, bras armés de courage et d’acier véritable, qu'ils pourraient affronter ce samouraï déchu et briser les chaînes de l'illusion qui le manipulaient.
Au seuil d'une confrontation épique qui déciderait du destin de la princesse Éloïse, Arthur inspira profondément, prêt à plonger dans le centre de l'obscurité dévorante. Devant eux, la lourde porte de la salle du trône semblait vibrer de l'énergie sombre qui consumait le cœur de Kirin.
Les deux amis échangèrent un regard empli de détermination avant de pousser ensemble la poterne de fer, illuminée par la lumière blanchâtre de l'épée, révélant le chemin de leur destinée, leur aventure se transformant en une épopée digne des temps légendaires.